Lorsque je faisais
connaissance avec l’Heureux Nouveau, il y
a un an, Jan me parlait déjà de ce compost qui marche avec des vers de
terre. « Beurk, je lui ai dit, si j’en trouve un, tu me mettras les
vers dedans ? » Le marché était conclu. Mais je n’ai pas trop avancé
de mon côté.
Etant de nouveau chez eux
quelques semaines plus tard, à papoter, je vois une de leurs membres rapporter
ses épluchures : « C’est pour le compost, leur dit-elle ». « Vous
faites du compost ? » me suis-je étonnée. En effet, j’ai toujours
adoré le principe du compost (recycler et faire de l’engrais naturel) au lieu
de jeter à la poubelle, mais j’avais toujours confiné ça à la campagne, ou au
moins aux maisons avec jardin. Mais pas en centre-ville. « Oui, oui, me
répond Jan, on récupère tout ça et on va le déposer dans un endroit spécial. En
fait, c’est WORMS qui gère le compost ».
Premier changement dans
la vie de ma cuisine: au lieu de jeter tous mes déchets ensemble (bien sûr
je triais déjà le papier du plastique du verre…) j’ai commencé à laisser mes
épluchures et autres déchets organiques de côté. Ok, j’ai un avantage, j’ai un
balcon. Donc mon seau, avec couvercle, est isolé et même s’il y avait des
odeurs, elles ne me gêneraient pas (mais avec le couvercle je ne sens rien dans
tous les cas).
Dès que je vais chez l’Heureux Nouveau, je leur apporte le
contenu de mon seau. Ok aussi, c’est une question d’organisation. Mais maintenant
que j’ai intégré cette routine, je ne me pose même plus de question. Et je n’ai
plus qu’une petite poubelle à jeter par semaine, dans le sac
« général », blanc. Ça m’a fait prendre conscience que j’utilise
vraiment beaucoup de fruits et légumes (j’ai entre un et deux seaux par semaine
de ces déchets) et surtout peu d’emballages (sans parler du nombre limité de
restes jetés). Ça, c’était pour ma petite fierté.
En quête de nouvelles expériences
et pour aller plus loin, j’ai discuté avec Emilie du vermicompostage.
« Raphaël vient d’en commencer un » me dit-elle. J’appelle donc Raphaël le jour suivant car je
suis à côté de chez lui et demande à jeter un coup d’œil à sa création. «
C’est super simple » m’annonce-t-il. « Regarde, j’ai récupéré des
bacs de sauce au snack du coin, je les ai bien nettoyés et j’ai fait des trous.
Une voisine m’a donné des vers et de la terre (de la litière dans le langage
d’expert) et voilà ! C’est maintenant dans mon appart’, caché par une
jolie structure en bois ». Bon, Raphaël n’avait commencé que depuis une
semaine donc difficile de voir les résultats. Mais la simplicité du système
m’avait convaincue.
Je dois rajouter que
j’avais un jour cherché rapidement sur le net, et que les vermicomposteurs coûtant
autour de 100 euros, ça m’avait refroidi. Et le bricolage (plus toutes les
idées de recyclage, récupération etc.) ça me fascine toujours !
Raphaël a refusé de me
donner des vers : « créée ton réseau, cherche un maître-composteur
près de chez toi ». En gros, il m’a appris à pêcher… Et il avait raison.
Aussi, il était quand même partant pour me dégotter des bacs de sauce, mais je
me suis débrouillée comme une grande :).
Donc, quelques jours plus
tard, je reçois la newsletter de l’IEB. Quelle coïncidence : une formation avait
lieu le lendemain à Ixelles, quelques jours plus tard à Etterbeek. Je me suis
inscrite pour la deuxième.
Le lundi suivant, je me
suis préparée : je suis allée au compost avec Jan de l’Heureux Nouveau,
j’ai enfin découvert ce recoin caché au métro Horta. Ca me faisait penser à mes
vacances à la ferme chez Cécile. Et surtout, Jan m’a dégotté des vers (je n’y
ai pas touché, comme convenu….).
J’avais l’élément le plus
important, mes vers ! Je pouvais donc participer à ma formation et me
lancer dans l’aventure…
(À suivre)
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