mercredi 18 septembre 2013

Beurk des vers de terre… Oui mais ils compostent ! - Partie 2

Donc mes vers en poche (si j’ose dire…) je suis allée à la formation de vermicompostage. L’entrée en matière a été radicale : « Ne pensez pas à votre vermicomposteur comme à une poubelle. C’est bien un élevage de vers que vous allez réaliser ». Mince, je pensais vraiment à une poubelle qui recycle toute seule… Au cas où ça n’était pas clair, je n’aime pas particulièrement les vers…

Benoît est le fondateur de WORMS, ce qui veut dire :  Waste Organic Recycling and Management Solutions - Valorisation des déchets organiques ménagers ou biodéchets. Tout un programme. En gros, depuis 2008, ils gèrent des fermes à vers, la collecte et le traitement des déchets organiques, la vente de matériel de compostage et vermicompostage, et font aussi la promotion des toilettes sèches (mais ça, on n’en a pas du tout parlé). Ils sensibilisent à travers des conférences, formations, stands etc. A ma connaissance, ce sont LES experts dans le domaine.

A travers la formation, nous avons appris la différence entre le compost et le vermicompost : ce n’est pas complètement opposé mais deux techniques vraiment différentes. J’ai vite compris que l’idée de tout jeter sans me soucier de la suite n’était qu’un leurre…

Donc au cœur même du système il y a deux vers : Eisenia foetidae foetidae et Eisenia foetidae  andreï. Ce ne sont pas les même que le lombric que l’on voit d’habitude : ils sont plus petits et surtout ils se déplacent à la verticale (en surface) et non à l’horizontale (dans le sol). Honnêtement, je ne ferai peut-être pas la différence moi-même, mais maintenant que je sais qu’il y a des experts…


Nous avons appris les bases de l’anatomie de ces vers ainsi que de leur reproduction (ce qui est crucial pour connaître l’évolution de sa population !). Les quantités qu’ils ingèrent (et donc les quantités que l’on peut leur donner à manger) et ce qu’ils en font (ce fameux terreau/engrais obtenu n’étant que le rejet de ce qu’ils ont digéré…en d’autres termes leurs excréments).

« Bon, ok mais alors comment ça marche exactement ? » La formation nous a expliqué l’utilité des différents bacs dans le vermicomposteur, les différents modèles que l’on peut acheter ou faire soi-même. Nous avons aussi eu toute une série de trucs et astuces pour résoudre des problèmes que nous pourrions avoir (mauvaises odeurs, mouchettes etc.).

« Et au fait, ça sert à quoi ? » Grâce au vermicompost et au compost, on obtient du très bon engrais. A grande échelle, ça sert pour les champs. A la maison, c’est plutôt pour le jardin ou les plantes… C’est aussi une approche assez importante dans une démarche globale de réduction des déchets (qui correspondent à 47% des sacs blancs), et de limitation des gaz a effets de serre (11,5 % des émissions de la Région de Bruxelles-Capitale sont liés à l’incinération des déchets) mais aussi de prise de conscience par rapport à sa consommation et ses habitudes (notamment liées au gaspillage, voilà un guide bien utile) et enfin de rendre à la terre ce qu’elle nous a donné.


Si vous voulez vous lancer dans l’aventure mais que vous ne savez pas quoi faire ni du vermicompost (l’engrais solide) ni du percolat (l’engrais liquide) : vous pouvez toujours le donner autour de vous ou sur freecycle.

En rentrant de la formation, je suis passée dans le premier snack où je pouvais avoir autant de bacs à sauce que je voulais. Une fois les bacs nettoyés et préparés (fixées, troués etc), je me suis rendue compte que je n’avais pas vraiment beaucoup de vers… Un petit coup de fil à WORMS et ils se sont rendus disponibles de suite pour me donner de quoi vraiment démarrer. C’est donc parti ! A voir si j’aurai la « main ver » (ça ne vient pas de moi…).


Je ne vous en dit pas plus, comme Raphaël, je vous renvoie vers les experts :). Soit vous contactez directement la cellule éco-conseil de votre commune, soit WORMS, soit un maître-composteur de votre quartier, soit vous jetez un coup d’œil aux outils de Bruxelles environnement. Vous avez compris qui j’irai voir de mon côté :). J’ai trouvé la présentation de Benoît très concrète et très riche, sans pour autant nous assommer de théorie trop abstraite. Aussi, son expérience personnelle nous donne le droit d’être vulnérables et imparfaits, et même si on ne donne pas que du bio à manger à nos vers, on peut quand même essayer de les aimer...

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