Début septembre l’an dernier, étant allée à Dunkerque pour
quelques jours de vacances, j’ai découvert un coin estampillé
« Incroyables Comestibles » dans un jardin municipal. Il était un peu
tristounet le pauvre. J’aurais peut-être
du réagir (planter des graines ? contacter le groupe local ?
contacter le gestionnaire du jardin ?), mais en quatre jours sur place, je
n’étais pas – il est vrai – plus intéressée par son devenir que ça car je
voulais vraiment profiter de ce repos pour marcher dans le sable et faire du
vélo.
Cette année, en arrivant à Cabourg où adulte je passe de
nouvelles vacances en famille, encore dans la voiture vers notre logement pour
la semaine, j’ai tout de suite remarqué un jardin inhabituel, en bas de
l’avenue de la Mer (ma mère dit que c’est « le haut », en tout état
de cause, il s’agit de la partie dans les terres et non proche de la mer). Je
découvre encore continuellement ce quartier de Cabourg car dans mon enfance,
nous restions près de la mer et allions rarement au-delà du marché (nous
logions alors à Cap Cabourg).
Le lendemain de notre arrivée, c’est dont naturellement vers
ces bacs fleuris que j’ai orienté ma course matinale. J’ai d’abord découvert de
jolies compositions florales et potagères par des actrices (Sandrine Bonnaire
et Emmanuel Béart présidentes du festival du film romantique de Cabourg) et une
roseraie. Heureuse d’y trouver un compost comme solution à nos déchets
organiques de la semaine, j’étais un peu déçue de ne pas pouvoir ramasser les légumes
et aromates du Jardin Jeadèle si joliment présentés.
Ma déception ne fut que de courte durée. A deux pas en effet,
dans la deuxième partie de ces jardins, au nom révélateur, dans le Jardin
gourmand, se trouvaient toute une aire dédiée à la découverte de notre
patrimoine alimentaire: des bacs de légumes, racines, aromates, des baies, des
arbres à fruits… Et une invitation à se servir pour organiser un piquenique sur
place (une table est prévue à cet effet).
Lorsque nous y sommes retournés en famille quelques jours
plus tard, mon neveu de trois ans était ravi de ramasser des framboises,
d’arracher des bout de feuilles de chou, de bettes et de basilic pour les
goûter ainsi que de cueillir un rutabaga. Il a aussi malheureusement cueilli
une pomme un peu trop tôt même si la jardinière municipale que j’y ai croisée
ce jour-là s’en voulait, elle, de n’avoir pas encore eu l’occasion d’indiquer
clairement quelles étaient les plantations et à quel stade elles seraient
prêtes pour la récolte.
Il est vrai que le jardin est encore bien jeune : il a
été crée il y a un an à l’initiative de la mairie. Les deux composts (un
deuxième se trouve dans le Jardin gourmand) sont peu visibles pour qui ne s’y
connaît pas. Je pense qu’ils mériteraient d’être en contact direct avec le sol avec
une profondeur suffisante pour laisser la vie des sous-sols et ses petites
bêtes émerger – j’ai bien sûr fait part de mes remarques à la
jardinières ! L’expérience de mon
compost de quartier m’a aussi montré
qu’il n’est pas inutile de fournir une information de base sur ce qu’on peut
mettre dans un compost ou non (les sacs plastiques et les capsules Nespresso ne
se décomposent par exemple pas dans un
compost…). La jardinière m’a aussi
rapporté des actes de vandalisme ou plutôt, de la curiosité qui s’était arrêtée
à cueillir en laissant sur place. Si au moins les gens avaient goûté ou emporté
chez eux…
En face de ce Jardin gourmand il y a une école. A côté une
aire de jeux et le grand parking de la ville. Les habitants ainsi que les
touristes sont donc les mêmes à passer à côté de cette oasis de calme où il
fait bon plonger ses mains dans la terre. Il existe d’ailleurs déjà des
activités de plantation et de cuisine en rapport avec les produits du Jardin.
Je pense que le défi, comme partout est de le rendre plus visible et
compréhensible à ceux qui ne sont pas initiés.
A noter enfin, une mangeoire de graines à partager
« Incroyables comestibles ». J’y ai pris des graines de Monnaie du
Pape. Il faudra que j’y dépose des graines de courge quand j’y retourne. Peut-être
aussi d’ailleurs que j’irai aussi Parc de l’Aquilon pour déposer des livres
dans la boîte
à livre.
Les photos m'ont été fournies par la mairie de Cabourg, merci beaucoup!
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