lundi 13 juillet 2015

Un bout de jardin au bord de la mer

Début septembre l’an dernier, étant allée à Dunkerque pour quelques jours de vacances, j’ai découvert un coin estampillé « Incroyables Comestibles » dans un jardin municipal. Il était un peu tristounet le pauvre.  J’aurais peut-être du réagir (planter des graines ? contacter le groupe local ? contacter le gestionnaire du jardin ?), mais en quatre jours sur place, je n’étais pas – il est vrai – plus intéressée par son devenir que ça car je voulais vraiment profiter de ce repos pour marcher dans le sable et faire du vélo.

Cette année, en arrivant à Cabourg où adulte je passe de nouvelles vacances en famille, encore dans la voiture vers notre logement pour la semaine, j’ai tout de suite remarqué un jardin inhabituel, en bas de l’avenue de la Mer (ma mère dit que c’est « le haut », en tout état de cause, il s’agit de la partie dans les terres et non proche de la mer). Je découvre encore continuellement ce quartier de Cabourg car dans mon enfance, nous restions près de la mer et allions rarement au-delà du marché (nous logions alors à Cap Cabourg).

Le lendemain de notre arrivée, c’est dont naturellement vers ces bacs fleuris que j’ai orienté ma course matinale. J’ai d’abord découvert de jolies compositions florales et potagères par des actrices (Sandrine Bonnaire et Emmanuel Béart présidentes du festival du film romantique de Cabourg) et une roseraie. Heureuse d’y trouver un compost comme solution à nos déchets organiques de la semaine, j’étais un peu déçue de ne pas pouvoir ramasser les légumes et aromates du Jardin Jeadèle si joliment présentés.

Ma déception ne fut que de courte durée. A deux pas en effet, dans la deuxième partie de ces jardins, au nom révélateur, dans le Jardin gourmand, se trouvaient toute une aire dédiée à la découverte de notre patrimoine alimentaire: des bacs de légumes, racines, aromates, des baies, des arbres à fruits… Et une invitation à se servir pour organiser un piquenique sur place (une table est prévue à cet effet).


Lorsque nous y sommes retournés en famille quelques jours plus tard, mon neveu de trois ans était ravi de ramasser des framboises, d’arracher des bout de feuilles de chou, de bettes et de basilic pour les goûter ainsi que de cueillir un rutabaga. Il a aussi malheureusement cueilli une pomme un peu trop tôt même si la jardinière municipale que j’y ai croisée ce jour-là s’en voulait, elle, de n’avoir pas encore eu l’occasion d’indiquer clairement quelles étaient les plantations et à quel stade elles seraient prêtes pour la récolte.

Il est vrai que le jardin est encore bien jeune : il a été crée il y a un an à l’initiative de la mairie. Les deux composts (un deuxième se trouve dans le Jardin gourmand) sont peu visibles pour qui ne s’y connaît pas. Je pense qu’ils mériteraient d’être en contact direct avec le sol avec une profondeur suffisante pour laisser la vie des sous-sols et ses petites bêtes émerger – j’ai bien sûr fait part de mes remarques à la jardinières !  L’expérience de mon compost de quartier  m’a aussi montré qu’il n’est pas inutile de fournir une information de base sur ce qu’on peut mettre dans un compost ou non (les sacs plastiques et les capsules Nespresso ne se décomposent par exemple pas dans  un compost…).  La jardinière m’a aussi rapporté des actes de vandalisme ou plutôt, de la curiosité qui s’était arrêtée à cueillir en laissant sur place. Si au moins les gens avaient goûté ou emporté chez eux…


En face de ce Jardin gourmand il y a une école. A côté une aire de jeux et le grand parking de la ville. Les habitants ainsi que les touristes sont donc les mêmes à passer à côté de cette oasis de calme où il fait bon plonger ses mains dans la terre. Il existe d’ailleurs déjà des activités de plantation et de cuisine en rapport avec les produits du Jardin. Je pense que le défi, comme partout est de le rendre plus visible et compréhensible à ceux qui ne sont pas initiés.

A noter enfin, une mangeoire de graines à partager « Incroyables comestibles ». J’y ai pris des graines de Monnaie du Pape. Il faudra que j’y dépose des graines de courge quand j’y retourne. Peut-être aussi d’ailleurs que j’irai aussi Parc de l’Aquilon pour déposer des livres dans la boîte à livre. 


Les photos m'ont été fournies par la mairie de Cabourg, merci beaucoup!

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